La Chute d'Eltarryr

Auteur : Kronale

Caractéristiques de jeu d'Eltarryr et Historique

Début de l'Attaque

Ce fut dans un matin blême que s'élevèrent les premières rumeurs des sortilèges Dharzis tandis que les troupes ennemis commencèrent un mouvement visant à prendre position autour de la citadelle en arc de cercle. L'envol des Dragons se fit alors entendre rythmé par les claquement sec des ailes de cuirs des Lézards et les premières langues de feu vinrent ternir les herbes folles des steppes alentours enflammant tous sur leur passage, hommes, bêtes et végétation...

A cette première vague des Dragons s'opposa un froissement aérien magique venant couper les trajectoires de vol de ces derniers. Il fut mortel pour les moins adroits des dragonniers melnibonéens qui ne purent relever leur monture, celle ci venant s'écraser sur le sol, privé de l'air porteur...

S'ils ne s'agissaient que de sortilèges mineurs, leur puissances étaient déjà grande... et le pire était à craindre...

Mais l'Onde-Dévastatrice n'était que dans sa genèse et les armées conventionnelles s'affrontèrent aux deux portes d'Eltarryr la basse...

Machine de guerre à la puissance de projection terribles, bélier d'acier gigantesque portés par les fabuleux Erkortartl, créatures à la carapace si épaisse que rien ne semblait pouvoir stopper leur courses folles qui les lançaient sur les portes et grilles d'Eltarryr, ébranlant les murs à chaque coup porté...

Pourtant grâce aux excellents archers melnibonéens (qui parvinrent à toucher les organes sensoriels des monstres ou même les Dharzis les conduisant, bien que particulièrement protégés...) mais aussi grâce à l'utilisation d'entités de combat invoquées pour ce conflit qui purent détourner plusieurs de ces charges, les dégâts de cette offensive ne furent pas trop grave... puisque en définitive seul la première porte Ouest d'Eltarryr-la-basse fut détruite, tandis que celle de l'Est, plus difficile d'accès de par le fleuve Rignar, résista...

Artifices Dharzi

Les nuées de poussières soulevées par les affrontements s'élevèrent le long de l'escarpement de l'assise de la forteresse, léchant lentement ses contours, volutes lourdes et légères à la fois, épaisse et masquant les reliefs...

Alors aux yeux étonnés des Melnibonéens apparurent sur le plateau entourant Eltarryr-la-Haute, des Dharzis en grand nombre..., des hommes, mais aussi des bêtes et des machines de guerres au profils étranges... Le peuple Dragon n'eut pas le temps de comprendre cet artifice car déjà un cor grave sonnée par l'Hérault de Manalta annonça l'attaque.

Celle-ci prit vite une ampleur telle que les soldats de la forteresse manquèrent à plusieurs occasion de laisser percer la muraille... Pourtant, les Dragons veillaient et les quelques Dharzis franchissant l'enceinte, se retrouvèrent bien vite isolés des leurs (repoussés par les flammes des grand lézard) puis exterminés...

Image ©  Kronale
Mersati et Son Dragon (108 Ko)

Du haut du Donjon de Mersati, le capitaine des Maitres-Dragons était anxieux bien que la reine Mersati à ces côtés restait calme en regardant d'un oeil distrait les combats qui se déroulaient à peu de distance même de là où ils se trouvaient. Quelque chose n'allait pas. Dans son fort intérieur, Ertim Sarn se disait que quelque chose lui échappait, mais quoi...?

Les conflits continuèrent encore deux heures durant, pareils à des danses lugubres où, alternativement les partenaires s'avanceraient vers les autres pour se retirer ensuite, laissant entre eux de nombreux cadavres ensanglantés sur les roches crayeuses du plateau...

Mais vint alors l'Onde, presque sans signe avant coureur, si ce n'est peu être un replis amorcés par les forces dharzies qui s'accéléra à mesure que l'onde prit de l'ampleur, en niveau sonore mais aussi en puissance...

L'Onde Dévastatrice

Au loin, au sein même du campement dharzi, là où vraisemblablement se trouvaient le commandement de l'armée, et les sages Dharzis, la terre se craquela, s'ouvrit, s'écarta pour laisser place à une monstrueuse forme au contour sinueux, de terres et de rocs constitué, qui se contorsionna, accentuant l'écroulement des terres alentours.

Les forces Dharzis comme parfaitement ordonnées s'écartèrent du "nerf" à mesure que celui-ci se révélait à la lumières des Jeunes Royaumes, il ne restait plus qu'à sa naissance que trois formes en toges grises aux bras relevés. Manalta était parmi ces formes, au centre, avec à ses côté Dame Kronale, lueur bleutée persistante, même parmi les volutes de poussières soulevées...

Le Capitaine-Dragon se tourna vers Mersati qui semblait avoir enfin remarqué la nature du sortilège dharzi, elle sourit alors étrangement tandis qu'une lueur pourpre naissait au sein des ces mains, devenait éclair de lumière et traversait l'espace le séparant du Nerf de Roche qui venait d'être libéré de ces mors par les Dharzis et broyait tout sur son passage...

Il y eu une gigantesque gerbe de lumière, ainsi qu'un grand fracas lorsque la sorcellerie de la Reine stoppa net la reptation endiablé du nerf..., les terres directement contigus furent soulevés de toutes parts, provoquant de véritables raz de marées aux eaux du Rignar.

Les sortilèges s'affrontèrent, tel les armes de colosse invisibles, mais aucuns ne sembla parvenir à vaincre l'autre... Mersati, tenant tête à trois des plus grands Dharzis, avaient les mains crispés sur les pierres de bordures de la terrasse du Donjon ; tandis qu'en bas dans la plaine, les trois sorciers tremblaient sur les roches mouvantes du sol sur lequel reposaient leurs frêles silhouettes mais semblaient parfaitement accordé dans leur maîtrise commune du Nexus invoqué... Pourtant, l'un deux cilla et aurait sans doute été happé par le Maelström environnant si un fait étrange ne s'était alors produit : la déchirure lumineuse Melnibonéenne se disloqua soudain, laissant libre cours à la fureur du Nerf entravé qui se rua alors sur l'escarpement...

Ertim Sarn vit Mersati frémir et trembler...

"Ma Reine que vous arrive-t-il, vous semblez souffrir...."

mais pour toute réponse, Mersati s'écroula soudain sur les dalles de la plate forme, dans des brumes violettes...

"Non Ma Reine..."

Le Maître-Dragon se précipita vers elle, mais se releva vite en constatant que dans ce corps étrangement froid, il n'y avait plus aucune trace de vie... il se releva très vite en entendant le fracas qui frappait ces oreilles... il vit alors les soubresauts de la terre au loin qui gagnait du terrain sur l'aura de magie de défense mis en oeuvre par Mersati mais à présent disloqué... Le tremblement de terre gagnait du terrain, remontait à la source de l'entrave qui l'avait privé pendant si longtemps de l'assouvissement de puissance réveillée par les Dharzis...

Il tourna la tête vers Tuyrn, la monture de la Reine (étrangement calme, fut une pensé qui l'effleura un cour instant son esprit, mais qu'il ne pu analyser...). Les événements s'enchaînaient trop vite, Mersati venait de succomber, tout était perdus, il grimpa sur le cou de Tuyrn, et celui-ci déploya ses ailes et s'élança au moment où la déchirure terrestre atteint le formidable édifice, l'ébranlant à sa base... et aussi étonnant que cela puisse paraître, le fit s'écrouler dans un effroyable bruits qui se répercuta dans l'espace alentours...

En échos, un bruit sourd interne se fit entendre et quelques temps après, quelques Melnibonéens, le regard perdus traumatisé sans aucun doute par la violence de la secousse, sortirent en surface et ceux qui purent le faire annoncèrent alors que les souterrains inférieurs étaient perdus. La plupart s'étant effondré, tandis que les eaux du Rignar ayant sans doute broyé ce qui restait d'Eltarryr-la-basse, avait envahi celle ci, remontée les conduites et passages reliant les deux citadelles et noyait les couloirs encore praticables...

La forteresse souterraine venait de succomber, Eltarryr allait tomber !!!

D'autres voies dont les échos se répercutèrent sur les ruines tel des glas lugubres, annoncèrent l'autre terrible nouvelle : Mersati n'était plus...

Alors les cors dharzis sonnèrent l'attaque finale, et les Melnibonéens virent monter à eux les hordes assoiffées de leurs ennemis. Il les affrontèrent alors, le regard résigné nul espoir ne brillant plus dans leurs yeux ternis...