Les Yeux Rouges

[Préambule] - [Yeux rouges]

Préambule

Ce petit texte constitue seulement une introduction à un scénario impliquant un plan parallèle. A l'époque il m'a servit à envoyer mes joueurs dans l'Univers du Navire-Monde écrit dans la Revue Graal, mais il peut évidemment être utilisé dans un autre contexte.

Situation

Vieil Hrolmar, le soir dans une quelconque rue étroite proche du port, une fille habillée d'une longue toge blanche rehaussée de broderie passe devant les PNJs en courant... Elle est totalement essoufflée, le regard perdu dans le vague, et son visage porte à priori les stigmates d'une longue course. Elle est déjà au bout de la rue avant que les PJs ait pu faire un quelconque mouvement. Soudain un éclat scintillant d'une lame traverse la ruelle, et un cri de femme jaillis dans la nuit. Tandis que le son d'un corps qui s'effondre sur le sol leur parvint de la direction empruntée par la fuyarde.

Les PJs peuvent alors apercevoir d'une rue transversale 4 hommes vêtus d'habits sombres, et les rires rauques ainsi que les coups de coudes qu'ils se donnent ne laissent aucun doute : ils sont totalement ivres et ils s'approchent de la forme allongée sur le sol.

Les PJs peuvent et vont sans doute s'interposer. Qu'il y ait combat ou simplement fuite des malandrins face à nos valeureux PJs, le résultat sera identique.

Il reste la femme ! Elle s'est traînée contre un des murs de la ruelle et se tient l'épaule. Elle garde les yeux fermés comme pour retenir la douleur de la blessure engendrée par la dague figée dans son côté. Dès que les PJs seront suffisamment proches d'elle (probablement désirant lui prodiguer les premiers soins...) elle ouvrira ses yeux, et bien qu'il n'y ait que peu de luminosité, tous pourront avec effroi apercevoir son regard inhumain emprunt de reflets rouges... A peine le temps de faire un pas en arrière, de dégainer quelques armes, de remuer les lèvres à la recherche d'un charme... et tout vacille autour d'eux... Tout le décor se transforme et bientôt le sol se dérobe sous eux. La dernière vision qu'ils peuvent discerner et la femme à la blanche tunique et au regard sang se pencher sur leur chute dans ce gouffre chaotique et rire d'un rire qui hantera encore longtemps leur hypothétique sommeil...


Ils se retrouvent au pied d'un gigantesque escalier en colimaçon (l'escalier du grand mat). Une énorme porte de chêne est ouverte et semble donner sur une vaste et sombre étendue désertique. Une odeur d'humidité est facilement discernable. Ils ne portent plus rien sur eux, à part des objets-entités (considérés comme organiques).