Explications des Jeux de Rôles

Si l'imaginaire m'était conté…

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"Victimes du Dragon"

Des titres inquiétants…

"Les Victimes du Dragon", "l'Odeur sulfureuse des Jeux de Rôles"…, font partie des titres utilisés pour des articles de journaux nombreux à dénoncer les Jeux de Rôles comme responsable de suicides, meurtres ou autres faits divers (profanations). Qu'elle est la part de vérité dans ces articles ? En fait, suivant les articles les propos sont plus ou moins nuancés, plus ou moins documentés et l'on remarque par exemple un amalgame souvent fait entre les différentes occupations (notamment le Grandeur Nature et le Jeu de Rôle). Il s'en suit souvent des articles fragiles quant à leur source et comportant bien souvent des raccourcis dans les conclusions qui laisse pantois.

Aux allégations des journaux, se rajoute celles des émissions télévisées avec des débats ou des téléfilms se proposant pour les uns "d'expliquer les dangers des JDRs" et pour les autres de trouver une "intrigue" qui sorte du sempiternel scénario archi-connu. Au final : un procès aveugle du JDR déjà achevé avant que ne commence le "débat", où les protagonistes semblent avoir été choisis selon que leur opinion allaient dans le sens des conclusions. Il s'en suit forcément une désinformation du public qui, ne possédant pas tous les éléments (points de vue de joueurs ou de créateurs de jeu par exemple), et ne connaissant que peu de chose sur cette activité somme toute récente, prend pour argent comptant ces affirmations au grand damne de la communauté rôliste !

Discussion

Sans rentrer dans le détail (se référer à la bibliographie pour approfondir la question), on peut tout de même dire que dans l'hypothèse de faits vérifiés, les cas d'incidents impliquant les Jeux de Rôles restent très faibles comparés au nombre de joueurs dans le monde et ne traduisent donc pas statistiquement parlant, un danger plus grand qu'une tout autre activité (joueurs de poker…).

En fait, si un joueur ne parvient plus à faire la part des chose entre réalité et fiction, s'enferme de plus en plus dans un monde irréel, au point d'arriver à une grave rupture, il faut d'avantage rechercher les causes de cette fragilité dans le contexte qui l'entoure (milieu familial, échec scolaire…), voire dans des prédispositions psychologiques particulières qu'utiliser le JDR comme bouc émissaire. Si jamais le Jeu de Rôle a constitué un déclencheur dans certain cas, d'autres faits auraient tout aussi bien pu l'être. Une règle est donc de ne pas systématiser, mais d'essayer de pendre en compte tous les éléments et non pas celui qui fait le plus sensation !

Ainsi, les accusations portées à l'encontre du Jeu de Rôle traduisent souvent l'ignorance des gens sur un nouveau jeu de société ayant un peu plus d'une vingtaine d'années. Malheureusement, à cette ignorance s'ajoute parfois l'absence de curiosité des personnes devant parler de cette activité ludique. Il n'y alors qu'un pas pour préférer ne pas se documenter sur le sujet, et s'en tenir aux éléments déjà publiés incomplets ou même erronés. Pourquoi, ne pas interroger différentes personnes susceptibles de donner des renseignements exactes sur ces jeux, comme par exemples les auteurs de ceux ci ? Ces derniers peuvent en effet, mieux que quiconque, traduire d'une manière claire l'esprit de tels jeux. Il est vrai qu'un article à sensations passe bien mieux auprès du public, qu'un documentaire et il est de notoriété publique que les médias ont une tendance au sensationnalisme... dès lors que conclure ?

Faut-il accuser aveuglément le Jeu de Rôle, comme étant la cause de mort de personnes ou d'actes répréhensibles, où tenter d'approfondir les faits, de prendre en considération tous les facteurs qui pourraient entrer en jeu dans les décisions incompréhensibles de certains individus ?

D'autant plus que si l'on met l'accent sur les Jeux de Rôle de manière négative, il faut reconnaître aussi que ceux-ci peuvent aussi à l'inverse contribuer au développement d'une personne comme il a été heureusement noté par ailleurs. En effet, et par exemple, le fait que des jeunes puissent en rencontrer d'autres possédant la même passion (dans le sein d'un club spécialisé ou non), peut favoriser une socialisation surtout dans le cas de timidité. Le Jeu de Rôle peut encore être un facteur positif, en développant la curiosité des joueurs (recherche d'informations sur une époque particulière...), efforts fournis dans une langue vivante (anglais…) pour pouvoir découvrir des aides de jeu rédigées dans un autre pays et non encore traduites…

Ainsi le débats sur les Jeux de Rôles est loin d'être aussi sombre que le font penser certains journalistes, et il est préférable avant de ce faire une opinion de bien connaître de quoi l'on parle d'une part, et d'autre part de regarder des faits d'une manière globale et non ciblé sur des cas isolés... Mais n'est-ce pas là la manière normale d'aborder un quelconque sujet... ?