Une Campagne pour Stormbringer
Conception et Réalisation : Kronale et David Calmejane
Illustrations : Kronale
[Résumé/Plan] - [Introduction] - [Chapitre 1] - [Chapitre 2] - [Chapitre 3] - [Epilogue] - [Annexes - S, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7]
Vergyl le poète fut un Melnibonéen anachronique qui demeura dans l'ombre quasiment toute sa vie... Sur l'Ile de Melniboné d'abord, son enfance fut sans aucun détail remarquable... Parvenu à l'âge adulte, il demeura dans les murs du palais impérial, sur la demande de Mersati, femme de l'empereur Aedric. Il arpentait les couloirs demeurant dans l'ombre où il trouvait l'inspiration de son talent. Il se présentait auprès de Mersati tandis que celle-ci se trouvait être la proie aux vives agitations qui étaient siennes bien souvent... Femme tumultueuse, elle était rarement calme, échafaudant plans ou stratégies qui, selon elle, pourraient rendre à Melniboné sa grandeur d'autrefois... Mersati ignorait comment ce jeune poète ressentait ses pulsions et apparaissait chaque fois qu'elle avait besoin d'une présence et d'une oreille attentive, mais trouva cela commode et finit par se confier en toute chose à Vergyl. Elle savait que rien ne filtrerait du poète, ce cynique personnage qui l'écoutait en souriant tandis que dans son imagination, puis sous sa plume s'alignaient les runes de sa prochaine création...
Un soir, tandis que furieuse elle rentrait d'une entrevue avec Aedric qui s'était fort mal passé (l'empereur ayant ri de ses idées du réveil des Dragons pour relancer une conquête de grande envergure à même de montrer aux humains que Melniboné gouvernait toujours), elle trouva Vergyl dans ses appartements et faillit le renvoyer, mais soudain elle changea d'avis, se déshabilla et se perdit dans des ébats violents. Mersati venait de prendre un amant parmi ses pairs et trompait ainsi délibérément l'empereur, mais peu désormais lui importait...
Cet incident ne se répéta jamais, et ne filtra d'ailleurs aucunement... C'est tout juste si Mersati ne l'oublia pas, tandis que Vergyl gardait ses souvenirs pour lui...
Il a été raconté comment Mersati attenta à la vie de Aedric, échoua et fut bannie aux confins des Jeunes Royaumes (Cf. Annexe 3). Sa famille et esclaves l'accompagnèrent dans cet exil. Nul ne remarqua parmi les Melnibonéen l'absence de la silhouette de Vergyl dans les couloirs du palais. Il avait en effet suivi Mersati en Ilmiora en la citadelle d'Eltarryr.
La vie du poète ne fut pas plus belle qu'auparavant, bien plus difficile même, car son amour pour Mersati demeura unilatéral. Pourtant, il resta à ses côtés jusqu'à sa mort.
Sorcier et spécialiste en architecture, il dessina pour sa Reine les Plans du Donjon que celle-ci décida d'ériger au centre d'Eltarryr. Ces plans étranges et inconnus renfermaient les lignes de construction de la bibliothèque de Mersati. Il dirigea la construction de l'édifice, assista sans vraiment s'en émouvoir à l'exécution de tous les esclaves qui y avaient participé et croisa le regard de Mersati qui le regarda longuement suite au massacre des humains...
Il ne dit mot lorsque Mersati lui apprit qu'elle désirait qu'il ne quitta plus les murs de son oeuvre. Il savait qu'elle utiliserait son pouvoir pour s'assurer de l'exécution de ses paroles, mais il ne tenta guère de lui opposer les siens se résignant à ce sort qu'il aurait de toute façon choisi...
Mersati prit une étrange décision tandis que les Forces Dharzies s'avançaient aux devants d'Eltarryr et qu'il était déjà connu que les murailles d'Emarryr s'étaient écroulées sous les assauts de ce Peuple des Bêtes (cf. Historique d'Eltarryr). Elle décida du devenir du poète en l'empoisonnant par un poison lent qui devait lui octroyer la mort quasiment au moment où son propre esprit échapperait à ses temps.
Vergyl tenta dans ses derniers instants de contrecarrer les plans de la Reine et il y parvint presque définitivement comme l'avenir le montra : des siècles durant Mersati fut en effet prisonnière de son propre sortilège (certes le danger qu'elle s'échappe un jour de sa prison inorganique subsistait mais Vergyl avait laissé des directives à l'un de ses parents pour que celui-ci, ou l'un de ses descendants parvienne à éliminer cette dernière). Il se coucha alors enfin sur la froide pierre du caveau et se laissa dévorer par le poison de ses veines tandis qu'au dessus de lui les rumeurs des combats s'éteignirent...
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