Une Campagne pour Stormbringer
Conception et Réalisation : Kronale et David Calmejane
Illustrations : Kronale
[Résumé/Plan] - [Introduction] - [Chapitre 1] - [Chapitre 2] - [Chapitre 3] - [Epilogue] - [Annexes - S, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7]
Avant d'aborder cette dernière partie de l'histoire qui va faire se focaliser tous les regards vers une tierce personne (une femme si l'on en juge les maigres indices à disposition), il nous faut relater les actions parallèles qu'a mené Erylka durant le chapitre précédant.
L'Esmyrienne a dans un premier temps mené ses recherches à l'insu de tous, après avoir découvert un accès à la partie souterraine de la citadelle (Cf. Annexe 6C). Elle découvrit le Tombeau de Vergyl et son recueil d'écrits relatifs, pour une partie d'entre-eux, à la fameuse bibliothèque de la Reine exilée. Cependant, l'avancée des fouilles va menacer ses propres recherches : les archéologues déblaient le couloir où a été découvert la Statue de Xiombarg (Cf. Annexe 6B en A) qui donne accès aux souterrains qu'elle même utilise pour ses recherches nocturnes et la découverte de ces dernières pourraient l'empêcher de parvenir à son but.
Elle décide alors de prendre contact avec le responsable des fouilles, Hanz, qu'elle sait influençable pour peu qu'elle s'y prenne correctement et utilise la position conflictuelle qu'il a vis à vis de Vilfor. Elle lui propose de s'associer avec lui et de mener des fouilles dans les zones interdites par le temple de la Loi de manière à soustraire les découvertes possibles, notamment celle concernant la tombe de Vergyl dont Erylka fait allusion, et justifie ainsi ses recherches auprès de l'historien...
« J'ai de bonnes raisons de penser, Hanz, que la tombe du poète Vergyl est encore inviolée et proche d'être découverte. Or vous n'êtes pas sans savoir que ce poète porte le même nom que celui du principal architecte de la citadelle Eltarryr. Imaginez donc ce que nous pourrions trouver dans ce tombeau..., imaginez aussi ce qui se passera si cette découverte est faite en présence des prêtres du temple de la Loi : sous leurs vulgaires prétextes que le chaos est tapit dans chacun des artefacts ou grimoires que nous pourrions découvrir, tout vous sera retiré...
Quelle perte pour vous Historiens !
Cependant, si vous me laissez quelques jours en détournant l'axe actuel des fouilles qui mettent en dangers mes propres investigations, je peux vous assurer que vous tiendrez bientôt entre vos mains les écrits de Vergyl... et que personne ne vous empêchera alors de les étudier..."
Hanz accepta donc l'offre d'Erylka et détournera pour un temps les fouilles sans pour autant attirer l'attention des prêtres.
Remarque : Les jeunes étudiants des fouilles fourniront aux enquêteurs ce renseignement sur ce changement suite à la mort de Hanz.
Pourtant, Erylka « retarde la découverte » de cette fameuse tombe (alors qu'elle l'a déjà mis à jour...) car elle n'a pas encore réussit à résoudre toute les énigmes qui mènent à la bibliothèque de la Reine. Malheureusement, Udrior Ylkan, sur les ordres de Vilfor (qui a pris connaissance des gravures sur la statue de Xiombarg), demande de poursuivre les fouilles dans la zone où a été découverte la statue, justement à proximité des souterrains empruntés par Erylka.
Hanz avertit alors l'Esmyrienne en lui disant qu'il ne peut plus empêcher l'avancer de l'explorations des souterrains. Erylka a tôt fait d'estimer le danger imminent. Elle décide de créer un grave incident à même de faire arrêter les fouilles officielles.
C'est ce qui se passa effectivement lorsque Erylka influença les actes de Mickaël et Samuel. Elle suit le bon déroulement de son piège, influence notamment par magie les actions de Samuel, après sa fuite du tombeau.
Suite à l'arrêt des fouilles décrétées par le conseil, Erylka peut donc poursuivre les siennes en suivant les écrits de Vergyl. Elle reste attentive cependant à l'avancé de l'enquête officielle par l'intermédiaire de Hanz.
Hanz est fortement mécontent de l'arrêt des fouilles officielles même s'il sait qu'Erylka peut continuer ses fouilles de nuit dans les parties inaccessibles de l'entrée mise à jours de la citadelle. Par ailleurs, avec l'enquête, il doit faire fasse aux diverses accusations le mettant en cause, ce qui ne lui laisse pas le loisir de continuer la lutte destinée à faire cesser la pression de la Loi sur les fouilles : il doit prendre son mal en patience et attendre que l'enquête soit terminée.
Cependant, on l'a vu, Hanz va agir seul à l'insu d'Erylka en faisant appel à une équipe de Mercenaires qui va retrouver Samuel et le parchemin. Erylka apprend alors les manoeuvres de Hanz par l'historien lui-même qui, suite à ce que lui a révélé l'érudit, ne sait plus trop quoi penser et se confie à l'Esmyrienne. Il se sent aussi responsable de la mort des deux jeunes étudiants qui travaillaient pour lui !
Une altercation entre Hanz et Erylka a alors lieu. La colère de l'Esmyrienne semble démesurée pour Hanz qui prend aussi sérieusement peur en apercevant un étrange regard dans le visage de la femme de l'Est ! Ils se séparent ce soir du treizième jours qui suivit la décision de Mickaël et Samuel de tenter l'aventure.
Hanz doit faire face au nouvel événement qui fait se tourner tous les regard sur lui : la découverte de la lettre qu'il aurait écrit à Mickaël ! Il tente alors de se disculper en rejetant les accusations sur le temple de la Loi, bien qu'il commence à comprendre qu'Erylka s'est jouée de lui et est derrière tout cela. Pourtant, il ne peut la dénoncer sans pour autant être destitué directement du conseil, il joue donc ses dernières cartes (accusation portée à l'encontre du temple de la Loi tout à fait plausible, puisque les différents entre Vilfor et Hanz sont de notoriété publique...). Il décide néanmoins de rédiger une lettre mentionnant l'existence de l'Esmyrienne, mais qui ne pourra jamais être lue puisqu'Erylka la détruira.
En effet, suite à l'altercation entre elle et Hanz, l'Esmyrienne a décidé d'éliminer l'Historien, d'une part pour le danger qu'il représente et d'autre part parce qu'elle pourrait ainsi brouiller la piste des recherches menées par les enquêteurs...
Elle quitte définitivement l'auberge où elle était descendue et se rend à l'Université où elle sait qu'elle y trouvera Hanz. Elle le découvre en train de rédiger la lettre qui mentionne son existence.
Elle fait disparaître la lettre (brûlée, cendre dispersées...) et va pour tuer Hanz à l'épée lorsque le mal qui la ronge prend le dessus sur sa volonté une nouvelle fois : l'attrait des connaissances du vieil historien a brisé les dernières barrières humaines qui retenaient ses instincts inavouables... (Cf. Annexe 2) Elle se jette sur le vieil homme et le vide de sa substance vitale sans que le malheureux ne puisse faire autre chose qu'hurler dans la nuit... un hurlement se répercutant sur les murs épais des couloirs vides de l'Université... Devant son acte, la raison d'Erylka finit de vaciller, elle quitte précipitamment l'Université et retourne dans les souterrains d'Eltarryr.
Le lendemain le corps horriblement mutilé de Hanz est découvert à l'université. Ce dernier événement passe pour une résurgence de forces chaotiques dans Rignariom. La cité est alors aux abois et le chaos qui s'en suit, les rumeurs de toutes sortes, rendent la tâche des enquêteurs difficile. Néanmoins ces derniers devraient parvenir à réunir suffisamment de preuves sur l'existence de cette tierce personne, une femme qui a tiré de nombreuses ficelles dans l'ombre... et son but, bien qu'encore inconnu, a forcément traits aux ruines d'Eltarryr...
Les recherches officieuses (en l'absence de Dominik Malian) s'orientent donc vers la citadelle. On retrouvera les traces d'Erylka qui vont mener finalement à la mystérieuse bibliothèque de Mersati que la jeune femme aura finalement pu découvrir et forcer.
La bibliothèque a été pillée hâtivement, mais recèle encore une richesse en ouvrages dignes d'intérêt.
Les aventuriers pourront même talonner l'Esmyrienne dans une poursuite au sein des souterrains en direction de l'Est, mais ils ne pourront pas l'arrêter, se heurtant à l'entité gardienne de la porte Est qui laisse le passage à cette prêtresse de Phum, mais s'interpose devant ses poursuivants...
Erylka disparaît donc, et toute poursuite qui pourrait être menée sera voué à l'échec. Elle a en effet quitté Rignariom et possède une trop sérieuse avance pour envisager de rattraper cette femme qui d'ailleurs demeure quasiment inconnue (ont-ils pu seulement apercevoir les traits de son visages...?) et de surcroît, compte tenu des actes commis par celle-ci, il n'est peut être pas judicieux d'entreprendre une telle chasse s'en s'y être préparé... !
Le Bilan du pillage de la Bibliothèque est certes lourd d'après un examen approfondit du type d'ouvrage manquant, dérobés par la femme de l'ombre. Cependant, il le sera d'avantage lorsqu'il sera connu que parallèlement au vol des grimoires, la couronne légendaire de la Reine Exilée qui s'avère s'être trouvé dans cette bibliothèque a été spoliée par l'Esmyrienne... Le vol de cette couronne a de plus déclanché plusieurs éléments dont les conséquences seront développées dans le volet à venir : « L'impératrice oubliée ».
Le nouveau rebondissement dans l'enquête menée est la découverte dans les affaires de Mickaël d'une lettre signée du vieil historien Hanz. Cette lettre a été amenée après sa découverte par les parents de Mickaël au conseiller personnel du Duc de Rignariom, Karl Marko. Ce dernier en avertira les aventuriers en les convoquant dans la salle de réunion du conseiller, dans l'enceinte du palais ducal. Il profitera de cette réunion pour demander où ils en sont dans leur enquête, et à la fin du bilan leur dira simplement de lire la lettre en spécifiant que celle-ci vient de lui être amenée, et a été trouvée cachée dans les affaires du défunt Mickaël. Son contenu est le suivant.
Mickaël,
Tu n'es pas sans connaître la pression que nous subissons de la part du temple de la Loi sur le déroulement des fouilles d'Eltarryr et que plusieurs des découvertes que nous avons fait, ou que nous ferons, nous serons ôtés pour les raisons stupides que ces prêtres évoquent...
Tu sais bien que qu'il n'en est rien et que si danger il y avait eu en ces ruines, nous les aurions perçues depuis tout le temps que nous sommes sur le site. Vilfor entretient par ces croyances son influence sur les gens simples de Rignariom.
Dernièrement j'ai découvert des informations concernant le fameux Vergyl, ce nom étrange que nous avons découvert sur une des pierres provenant probablement du mystérieux Donjon de la Reine Mersati. Ce nom figurait aussi sur la Statue de Xiombarg qui nous fut enlevée par Vilfor. Certains textes des archives de Rignariom parlent aussi de cet étrange Melnibonéen et le présente comme un des architectes de la citadelle... Or, j'ai de bonne raisons de penser qu'il a été ensevelit sur le site, et il est probable que son tombeau révèle des découvertes de première importance pour nos recherches, mais pour les découvrir, il faudrait qu'on nous les laisse lire !
Je sais que Toi et Samuel, vous avez particulièrement à coeur de découvrir le passé comme je le souhaite. Je ne puis mener les recherches comme je le voudrais, mais je pense que ce que je ne peux faire, vous pourriez le réaliser.
La surveillance de Vilfor est telle que je préfère vous en parler par écrit. Dans le cas où vous accepteriez d'oeuvrer dans l'ombre, il ne faut absolument pas que cela paraisse dans notre manière de nous comporter la journée. C'est pourquoi, je vous demanderais de ne pas me contacter, même dans le cas où vous trouveriez quelque chose d'essentiel. Attendez que je vous trouve moi même dès que je penserais pouvoir le faire sans risque...
En ce qui concerne les informations que j'ai trouvées, sachez que l'entrée du tombeau de Vergyl devrait être situé au Nord-ouest dans l'enclave d'Eltarryr, dans la zone interdite d'accès par les prêtres de la Loi. Ce tombeau étant souterrain, il vous faudra chercher son entrée qui doit avoir la forme d'une dalle mortuaire... Il est probable que le Séisme qui détruisit la citadelle lors de l'attaque Dharzie ait recouvert cette dalle, ce qui expliquerait qu'elle soit restée inviolée depuis tant de siècles. La recherche ne sera pas aisée, j'en ai conscience, cependant une note dans un texte Melnibonéen parle d'une « entrée » qui devrait avoir été construite à proximité du Mur Ouest d'Eltarryr qui part de la dernière tour encore debout des bâtiments que nous avons restaurés. La manière la plus logique de faire les recherches est de longer ce mur est de sonder le sol jusqu'à trouver cette fameuse dalle d'entrée.
J'ai aussi contacté Samuel, vous pourrez en discuter, n'oubliez pas que c'est moi qui vous recontacterais lorsque je pourrais le faire...
Je vous souhaite bonne chance, et pensez bien que j'aimerais être des vôtres lorsque vous trouverez cette tombe. Il me faut pourtant donner le change à Vilfor... De toute façon nous sommes une équipe et ce que vous découvrirez, je le trouverais avec vous...
Hanz
Devant les demandes de la famille de Mickaël et celle de Samuel, mise au courant par ces derniers, Karl Marko a convoqué le vieil Historien pour qu'il s'explique sur cette missive.
Hanz se défendra des accusations portées dans cette lettre. Il niera l'avoir écrite, de même que l'autre missive ayant due être aussi écrite au second jeune archéologue (non retrouvée). Pour l'historien, outré, il s'agit d'une manoeuvre de Vilfor à son encontre pour le confondre. Sa sincérité semble réelle et pour cause, c'est vraiment la vérité : Erylka étant l'auteur de la lettre à l'insu de l'historien ! Difficile dès lors pour les enquêteurs de se faire une bonne idée de la situation. Il va leur falloir surveiller le vieil homme, mais il n'est pas impossible que l'église de la Loi soit aussi mêlée à cette histoire.
A partir de là, il faut voir ce que vont décider les joueurs. Surveiller Hanz, l'église Loyale, le site des fouilles ?
Mener cette enquête de front serait le plus logique, mais pas forcément facile à mettre en oeuvre. Si surveiller Hanz semble aisé (le vieil homme étant soit dans sa demeure, soit à l'université), cela s'avère plus délicat pour l'église de la Loi : il y a en effet trois temples et de nombreux prêtres allant et venant pour les différentes offices. Se restreindre au principal dont s'occupe Vilfor, n'est pas un choix illogique, mais néglige néanmoins les deux autres. Le site des Ruines pourrait aussi être surveillé même s'il ne semble plus être le théâtre des événements depuis l'interdiction de poursuivre les fouilles le temps que la lumière soit faite sur l'histoire...
Aux joueurs de voir ce qu'il est important de faire et ce qu'ils sont en mesure de faire !
Si les aventuriers décident de mener une enquête sur l'église de la Loi, (surveillance des temples, prise de renseignements sur des événements pouvant s'être passé pendant les dernières semaines etc...), ils pourront découvrir deux choses. La première est qu'une enquête discrète, commanditée par Vilfor, aurait été menée en rapport avec un vol ayant été fait dans l'enceinte du temple de Goldar. Le second élément est que les prêtres, bien que continuant leur office quotidienne, semblent être néanmoins sur le qui-vive et sont suspicieux envers toute démarches entreprises ou questions posées dont ils pourraient être témoin.
Cela peut s'expliquer simplement en considérant la seule affaire du vol du grimoire dans le temple de Goldar (lorsque Erylka viola l'enceinte de celui-ci pour parvenir à la statue de Xiombarg). Pourtant, les joueurs pourraient être induit en erreur, compte tenu des accusations de Hanz envers Vilfor.
La surveillance des temples est donc accrue depuis l'affaire du vol et la situation pourrait devenir explosive si le manège des aventuriers était repéré.
En effet, une convocation des enquêteur pourrait avoir lieu, en présence du Duc et du Conseil des Six, où Vilfor demanderait de lui rendre compte de ces agissements, et criant au scandale : l'Eglise Loyale mise ainsi en accusation ! Vilfor utilisera diverses menaces (pressions et chantages aux actions sociales menées par les prêtres etc...)
Le Duc, soucieux de ne pas voir sa cité sombrer dans l'anarchie doit flatter la susceptibilité du Grand Prêtre et pour cela reprendre les aventuriers. Il feindra d'ignorer les agissements de ces derniers (bien que Karl Marko l'ai mis au courant), leur reprochant leur manque de discernements, etc ... Epreuve difficile à subir pour les joueurs qui malheureusement devront se prêter au jeu et s'excuser de leur démarche auprès de Vilfor (condition pour que Vilfor ne mette pas ses menaces à exécution). L'enquête pourra alors être poursuivie normalement, en évitant d'y mêler l'église...
Si les joueurs s'obstinaient à justifier de leur actes, avec des accusations plus ou moins abracadabrantes envers les temples (forcément fausses puisque l'église n'est quasiment pour rien dans cette histoire), le Duc devrait publiquement destituer les joueurs de leur missions, et désigner d'autres miliciens pour poursuivre l'enquête !
Un Vilfor satisfait quitterait alors triomphant la salle avec la certitude de détenir un pouvoir supplémentaire sur celui du Duc envers Rignariom !
Dans le cas d'une destitution, les aventuriers seront néanmoins recontactés par le Duc qui les recevra discrètement dans ses appartements. Ils leur réaffirmera la confiance qu'il a en eux malgré ses paroles de l'après-midi, expliquant qu'il ne pouvait agir autrement envers Vilfor sans le risque que la ville ne sombre dans le chaos.
Il leur demandera de laisser de côté autant que possible l'église...
Comme décrit dans le précédent chapitre, c'est plutôt du côté de Hanz que la chance de découvrir quelque chose sera la plus forte. Cependant, si les aventuriers le surveillent discrètement, ils ne découvriront rien de particulier durant les deux jours qui suivront la découverte de la lettre adressée à Mickaël dans les agissements du vieil homme. Bien sûr, il ne cache absolument pas sa rage d'être ainsi consigné et de ne pouvoir continuer son oeuvre de restauration, mais cela ne constitue pas un comportement anormal. Ils se rend dès le matin à l'université où il s'enferme dans la bibliothèque jusqu'au soir se plongeant dans les vieux grimoires d'histoire...
Les mouvements de personnes se rendant à l'université sont difficiles à surveiller, mais ne semblent pas anormaux...
En fait, les aventuriers ne pourront pas voir Erylka se rendre à l'université le soir du 16ème jour après l'incident de la tombe de Vergyl. En effet, celle-ci aura perçut la possible surveillance des enquêteurs et utilisera sa science pour masquer son entrée dans l'Université.
Elle rencontrera Hanz, après s'être assuré qu'il soit seul (ce qu'il fera lui même pour écrire la lettre mentionnant l'existence de l'Eshmyrienne). Après avoir commis son horrible forfait, Erylka quittera précipitamment l'enceinte de l'Université, sans pouvoir être arrêtée...
Que ce soit eux même qui le découvre, ou qu'ils soient convoqués suite à la découverte de la mort de Hanz, les aventuriers pourront découvrir le corps horriblement mutilé du vieil homme. Aucune bête sauvage ne pourrait avoir déchiqueté le corps de celui-ci comme il se présente. Le corps est renversé sur un vieux pupitre de chêne, une main encore serrée sur le bord de la table, les ongles profondément enfoncés dans le bois. L'autre bras est brisé, les os de l'avant bras sortant d'une horrible plaie. Sa toge de brocart est entièrement déchiquetée sur le poitrail où l'on retrouve une plaie béante partant de la base du cou jusqu'au plexus. La tête est renversée en arrière et pend dans le vide, les yeux révulsés. Bien que Hanz n'avait plus guère de pilosité sur le crâne, sa barbe et les quelques cheveux qui lui restaient ont prit une couleur blanche qui semble irréelle. La violente peur qu'il a subit a due effacer la teinte grise qu'on lui connaissait...
L'homme semble être étrangement vidé, non seulement de son sang qui s'est répandu sur le sol en une marre atroce, mais aussi de sa substance vitale : en effet, la peau semblent être fripées en une multitudes de plis, le lobe des yeux vitreux et transparent, etc...
La vision du corps de Hanz entraîne une perte de 1D6 ou 1 points de Santé mentale. Sa mort est incompréhensible, mais semble l'oeuvre du chaos. En ce qui concerne l'enquête, si Hanz était mêlé à cette affaire, quelqu'un d'autre l'était aussi nécessairement et s'est chargé de le faire disparaître. Mais qui ?
Peut être serait-il temps pour les aventuriers de se pencher davantage sur les ruines de la citadelle qui même si elles semblent être délaissée des derniers événements n'en demeurent pas moins l'origine de cette intrigue. Finalement, elles n'ont encore rien révélé. Le parchemin contenu dans le coffret d'onyx n'était rien d'autre qu'un poème Melnibonéen sans vraiment de signification : pourquoi aurait-il été conservé dans la tombe... Se pourrait-il que quelque chose leur échappe ?
La statue de Xiombarg, d'après ce qui est écrit dans la lettre de Mickaël, parlait semble-t-il de la tombe de l'architecte. Cette dernière doit donc avoir de l'importance... Par ailleurs, dans la lettre qu'ils ont découvert dans les affaires du Mabden, Vergyl, s'adressant à l'un des siens, parlait de l'impératrice, d'un projet qu'elle allait mettre en oeuvre, et qu'il serait possible de contrer, même si le poète échouait dans sa tentative de l'époque...(Cf.Annexe 5)
Comment pouvoir démêler tout cela...?
Ce qui devrait faire de nouveau tourner les regards vers Eltarryr provient finalement des dires de Vaklya Reltau (Cf. Annexe 1) qui ira trouver les aventuriers le lendemain de la découverte du corps de Hanz.
Elle est assez tourmentée (ayant été très proche du vieil historien) et expliquera assez émue que les jeunes archéologues ont caché un événement lors de la première enquête. Celui-ci n'était d'ailleurs pas flagrant, mais néanmoins étrange. Une quinzaine de jours avant la mort de leurs deux compagnons, ils effectuaient des fouilles dans une salle (cf. Annexe 6B en A) lorsque Hanz décida d'arrêter leur ouvrage pour se consacrer à une autre partie du bâtiment (en B). Pensant qu'ils devaient avoir ses raisons, ils acceptèrent de la façon la plus naturelle qu'il soit et les prêtres ne semblèrent pas y prêter attention. Cependant, deux jours avant l'expédition de Mickaël et Samuel, Vilfor fit une apparition sur le plateau de la citadelle et s'entretient avec Hanz et Udrior Ylkan : il demandait (exigeait) que les fouilles se poursuivent à proximité de là où ils l'effectuaient avant que Hanz en décide autrement. Hanz accepta, mais il sembla aux archéologues qu'il était préoccupé. Il fit d'ailleurs arrêter les recherches plus tôt que d'habitude ce soir là.
Deux jours après, on notait l'absence de leurs compagnons et l'enquête était lancée.
Si aucun d'entre eux ne soufflèrent mot de cet incident, c'est qu'ils pensaient que si Hanz savait quelque chose, il avait ses raisons de les cacher. Il n'allait pas parler de cet élément d'autant qu'il ne semblait pas avoir réellement d'importance. En parler porterait davantage préjudice à Hanz et ferait le jeu des prêtres de la Loi ce dont il n'était pas question !
Les aventuriers vont donc devoir décider de ce qu'il vont faire suite à cette révélation. Il semble bien qu'il y ait en effet quelque chose à découvrir au delà de ce couloir qui fut l'objet de l'intérêt de Hanz et de Vilfor...
Le problème est que le site des fouilles est bloqué pour toute la durée de l'enquête... Il est évident que Vilfor s'opposera à ce que des fouilles soient effectuée surtout s'il sait quelque chose sur ce qui se cache derrière ce couloir.
Il ne reste que la solution de faire comme les deux jeunes archéologues : mener leurs fouilles en secret de nuit... Choix risqué, mais obligatoire...
Vaklya et les autres archéologues sont d'accord de les guider au couloir et de les aider à en continuer l'excavation.
Il ne va pas être évident de parvenir jusque dans les entrailles de la forteresse. La garde menée par Kéannor est en effet renforcée depuis l'affaire tragique. Cependant, avec l'aide des archéologues qui connaissent l'endroit, cela ne devrait pas trop poser de problèmes. Faites néanmoins jouer cette partie avec une pression sérieuse sur les joueurs, (déplacement silencieux de rigueur, arrivée d'un garde non prévue etc...).
Une fois à l'intérieur des ruines, les aventuriers parviendront au fameux couloir. Là une surprise de taille attend les archéologues qui se hâtent de l'expliquer aux aventuriers...
En effet, une partie du couloir a été déblayée depuis l'arrêt des fouilles. Or il ne peut s'agir que de l'action de prêtres de la Loi. Ce sont en effet les seuls a avoir pu accéder au site aux vues de tous : sur ordre de Vilfor, certains d'entre eux s'étant rendus sur le site pour « purifier les lieux ». Il est probable qu'une partie des prêtres se soient enfoncés dans les profondeurs pour continuer le travail, là où il avait été arrêté !
Cette découverte est d'importance, mais surtout ne laisse pas le choix aux aventuriers. Ils doivent trouver cette nuit ou pas du tout. Dès le lendemain en effet, il est probable que ceux qui travaillent pour Vilfor, reviennent sur les lieux pour terminer leur ouvrage, découvrant alors le travail des enquêteurs... Heureusement pour les joueurs, il parviendront avant l'aube à déblayer un passage dans les éboulis bloquant le couloir (surtout si des gnomes les aides dans leur tache).
Derrière l'effondrement, le couloir obscur se poursuit rejoignant un ensemble de galeries. Les couloirs sentent le renfermé, l'humidité et sont assurément plus lugubres que ceux éclairés par des torches dans la zone de recherche officielle !
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Devant eux, dans la poussière épaisse où s'enfoncent leur pas, ils découvriront la vérité, ou du moins ses traces. Car dans l'un des couloirs qu'ils atteignent, ils découvrent des traces qui ne peuvent provenir de leur galerie. Elles sont très récentes, semblent avoir été faites avec des bottes de cavalier d'une personne de faible corpulence. Il y a un seul type de marque. Il ne reste qu'à les suivre. Elles vont dans deux directions (cf. Annexe 6B) : au Sud-Est jusqu'à l'escalier de l'armurerie qui mènera vers la porte empruntée par Erylka et au Nord vers le passage qui descend jusqu'à l'accès interne du tombeau de Vergyl emprunté par la femme de l'Est. Si les aventuriers font bien attention (jet voir -40%, ils découvriront que dans la galerie, où ils sont parvenus après avoir déblayé le couloir, des traces de pas se dirigent vers un mur taillé dans la roche avec vraisemblablement un passage secret dans ce dernier. Il leur faudra découvrir le mécanisme d'ouverture du passage (refermé par Erylka) et descendre l'escalier menant à la base du Donjon de Mersati, vers l'entité gardienne des lieux où est située la bibliothèque... (Cf. Annexe 1) Résoudront-ils l'énigme de cette dernière (Encart 4) ? |
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Il faut leur souhaiter car sinon se sont les limbes de la fausse bibliothèque qui les attend... En effet, dans un roulement sourd, le pan de mur droit de la salle de l'entité s'ouvrira dévoilant une salle sombre de forme octogonale ou des escaliers descendent (cf. La fausse bibliothèque)
S'ils donnent la bonne réponse, l'entité gardienne leur dira une partie du poème qui était gravé sur la statue de Xiombarg tandis que dans un bruit de roulement sourd deux pans de murs, à gauche et à droite du lieux d'arrivée des aventuriers, s'effaceront.
Face au ponant, la véritable se trouve
L'erreur tu ne commettras si tu t'y trouve
Que ton regard au loin se porte
Pour que la non-existence ne t'emporte
Il y a deux possibilités pour cette énigme :
Le ponant (qui est le côté où se couche le soleil (ouest)) doit correspondre soit à ce que cherchent les personnes, soit au lieu d'où les chercheurs pourront voir ce qu'ils cherchent.
Si l'on considère le premiers cas : face à l'ouest se trouve la porte de droite. C'est le mauvais choix (la fausse bibliothèque), car une des conditions de l'énigme n'est pas remplie. En effet, placés à l'est, le regard des aventuriers est directement sur l'ouverture donnant accès à la bibliothèque et ne se porte pas au loin.
Dans le deuxième cas, pour lesquels le chercheur se place à l'Est face à l'Ouest, il voit au bout de la pièce l'ouverture de la bibliothèque. Dans cet espace restreint, c'est la distance maximum pouvant être parcourue, donc vue : toutes les conditions de l'énigmes sont vérifiées... Il s'agit là de la véritable bibliothèque de Mersati.
Ils pourront donc pénétrer dans la bibliothèque inconnue de la reine...
Si les joueurs ne résolvent pas la première énigme, ou se trompe sur la seconde, ils pénétreront dans le piège de la Bibliothèque. La première pièce octogonale ressemble en tout point à la vraie pièce de la bibliothèque de Mersati. Des rangées de livres parfaitement alignés sur les murs. Il y a quelques éboulis au sol, et quelques ouvrages mêlés à ces derniers, néanmoins il s'agit là d'un véritable trésor... Une différence dans la structure des édifices est une gigantesque porte de bronze ouvragée qui est située face à l'entrée empruntés par les aventuriers qui n'existe pas dans la vrai bibliothèque.
Sur cette porte est gravé en Melnibonéen les mots suivants :
« Au delà de cette porte, moi Mersati, ai placé les ouvrages de mes ancêtres. Seul mes pairs pourront y découvrir se qu'ils cherchent... »
Le piège est grossier, mais les joueurs avides de découvrir les connaissances des sorciers Melnibonéens devraient s'empresser de pousser les deux lourd vantaux.
Les limbes les emporterons alors, happant ces frêles silhouettes de misérables pillards.
Les courants des limbes ont une force de 25 à 30 suivant l'endroit où se trouvent les divers aventuriers (la valeur la plus forte s'il sont dans la bibliothèque, la plus faible si certains étaient restés dans le sas de l'entité). Opposez ces valeurs aux forces des personnages pour savoir s'il y résistent...
La mort n'est pas forcée, aux maîtres de jeu de déterminer ce qu'il adviendra des victimes...
La première salle est en tout point identique à celle de la fausse bibliothèque sauf qu'elle donne, via un escalier, sur une autre salle octogonale, donnant elle même sur une dernière salle de même architecture. Considérez ces salles comme des pseudo-sphères octogonale. Les pans de murs les plus inférieurs (inclinés) ainsi que ceux qui leur font suite (verticaux), sont couvert de reliures d'ouvrages de toutes sortes. Une grande partie sont en Melnibonéens, mais plusieurs autres langues sont utilisées. Une fortune s'étale sous les yeux des aventuriers pour peu qu'ils l'estiment à sa juste valeur. Les murs de cette bibliothèque sont réalisées dans un matériaux qui vraisemblablement ne provient pas des Jeunes Royaumes (pierres noires semblables à de l'onyx). Certains des débris de murs au sol, ramassés pourrait être vendus à un prix intéressant auprès d'un joaillier.
Les ouvrages sont parfaitement bien archivés, par catégorie, ce qui permettra de ce rendre compte dans la troisième et dernière salle que, tout une rangée de grimoires manque (comme en témoigne, les taches claires dans la poussière). Aux titres des ouvrages qui ont été laissés, nul doute sur l'identité de ces grimoires : l'étrange personne de l'ombre a déjà emporté un grand nombre d'ouvrages des sorciers Melnibonéens (oh rage...). Il restera néanmoins quelques parchemins dans des rayonnages proches : il semble que le pilleur n'est pas disposé de tout le temps nécessaire pour faire l'inventaire de tout ce que renfermait la bibliothèque (et pour cause, Erylka a été dérangée dans ses recherches).
Dans la deuxième salle, un étrange spectacle sera aperçu par les explorateurs lorsqu'ils y pénétreront. Dans cette pièce en effet, se dresse un trône d'onyx sur lequel est effondré un corps momifié.
L'état de la dépouille est étrange en ceci qu'il semble non uniforme sur toute sa longueur. Il semblerait en effet que l'état de pourriture ai été plus avancé sur la partie basse du corps, épargnant partiellement la tête. Ceci permet tout de suite de savoir que ce corps était celui d'une femme (Mersati). Au sol, peut être trouvés de multiples traces de pas sur la gauche du Trône (réalisées sans aucun doute par le mystérieux pilleur). Il n'y a pas de signification particulière à celles-ci (elles correspondent aux pas désordonnés qu'a fait Erylka lorsque Mersati a tenté de prendre possession de son esprit quand l'Esmhyrienne mit la main sur la couronne de l'impératrice).
Erylka perçut l'arrivée des aventuriers et eut juste le temps de se glisser dans le passage menant au niveau -2 du Donjon de Mersati (Cf. Annexe 6C). Dans l'ombre, elle effaça ses traces dans la poussière de manière à que rien n'indique quoi que ce soit aux aventuriers.
Ils sont confrontés à l'énigme, et dans le cas de la bonne réponse accèdent à la bibliothèque. Comme probablement ils vont relâcher leur vigilance en ce qui concerne leur recherche de l'auteur des traces dans les souterrains (les milliers d'ouvrages de la bibliothèque leur tendent leurs pages...), Erylka en profitera pour s'éclipser. Elle ne s'opposera pas à ce groupe qui lui semble trop nombreux compte tenu de l'épuisement qui suivit le combat psychique avec l'esprit de Mersati et dont elle se remet à peine. De toute façon, elle a récupéré les ouvrages qui lui semblaient les plus intéressant, et possède l'artefact majeur de l'impératrice (couronne). Se doutant que l'esprit de l'impératrice est encore dans la bibliothèque et n'en connaissant pas la puissance, elle préfère aussi couper là ses recherches.
Vous pouvez organiser une poursuite dans les couloirs à la suite de la femme de l'Est.
Notez néanmoins que celle-ci parviendra à s'échapper (connaissance parfaite des lieux, utilisations de ses pouvoirs s'il le faut, et finalement passage de l'entité gardienne de la porte Est qui s'opposera aux aventuriers à la suite de l'Eshmyrienne.
Tandis que les aventuriers chercheront dans la bibliothèque, l'un d'entre eux (soit un PJ particulièrement retord avec vous, O Maîtres de Jeu, soit un PNJs, pour ne pas abîmer vos beaux Joueurs) subira l'attaque de Mersati qui tentera pour la seconde fois de prendre possession d'un organisme vivant (après la tentative manquée sur Erylka).
L'événement devra passer inaperçu, tout au plus le comportement de la victime passera aux yeux des possibles témoins comme pour un malaise sans nul doute causé par l'air vicié des lieux (c'est ce qu'affirmera l'esprit de Mersati par la bouche de l'être dont elle prendra possession.)
Cet événement est la base du scénario à venir : « L'Impératrice Oubliée ».
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